Et voilà, le saison est bel et bien terminée. Mes bottes de skis sont rangées et ont fait place à mes "gougounes"! La neige peut commencer à fondre maintenant, qu'on puisse profiter d'un vrai printemps.
Revenons sur les dernières semaines qui, comme à chaque fin de saison, ont été des plus occupées.
D'abord, nous avons eu les finales Nor-Am. Après un bon bloc d'entraînement au Québec, nous avons pris l'avion pour nous rendre à Calgary. Les épreuves de slalom étaient présentées directement dans la ville au Canada Olympic Park, alors que les épreuves de slalom géant et super géant étaient à Nakiska (à peu près 45 minutes à l'ouest de Calgary).
Derrière moi, la piste de course.
Pour ma part, les slaloms furent un désastre. Je me suis fait prendre complètement par les conditions hyper glacées et je n'ai pas été en mesure de croiser la ligne d'arrivée aux deux courses.
La piste avait été injectée quelques jours auparavant pour rendre la surface plus dure. Cependant, lors des jours suivant l'injection, les températures ont chuté sous les -30 degrés, ce qui a rendu la piste comme une patinoire. Bref, je me sentais comme Bambi sur la glace.
L'avenir appartient à ceux qui se lèvent tôt. C'est ce que le proverbe dit, mais une chose est sûre, la beauté des levers de soleil sur la ville de Calgary appartient définitivement à ceux qui se lèvent tôt!
Rendons-nous maintenant à Nakiska. J'ai profité de deux jours de ski libre étant donné que je ne participais pas aux supers G. Je me suis plutôt préparée pour les derniers slaloms géants de la saison Nor-Am. Et ça m'aura été sans doute bénéfique.
En effet, à la suite de deux bonnes courses, et d'une saison très constante en slalom géant, j'ai réussi à obtenir mon laissez-passer en Coupe du monde 2014-2015. Seules, les deux meilleures Nord-américaines du classement général de chaque discipline obtiennent leur place en Coupe du monde pour la saison suivante, et je suis l'une d'elles.
En fait, je n'avais aucune idée que j'étais aspirante à ce laissez-passer. Je n'avais pas vraiment porté attention à l'évolution du tableau des classements, alors que tout le monde autour de moi était au courant de l'enjeu des dernières courses. C'est lorsque je suis arrivée au bas du parcours de la dernière manche et que les filles de l'Équipe du Québec m'attendaient toute excitée que j'ai compris ce qui venait de se passer.
J'ai fondu en larmes, des larmes de joie, des larmes de fierté. Ce sera définitivement un moment gravé à jamais dans ma mémoire.
Définitivement, je ne pouvais espérer meilleur dénouement pour terminer la saison en beauté. Depuis le début, ce fut toute une aventure avec son lot d'épreuves, mais je suis tellement fière de tout ce que j'ai accompli. Bien sûr, rien de tout ça n'aurait été possible sans l'appui de ma famille, de mes proches, de mes commanditaires et partenaires, et de vous tous qui me lisez et me suivez à distance. Je ne peux passer sous silence l'appui de Ski Québec Alpin, les entraîneurs Martin Durocher et Francis Royal, ainsi que l'équipe de filles qui m'ont aidée dans ma progression. Ce trophée, je l'ai rapporté à la maison, mais il y a un peu de vous tous derrière. Merci d'avoir cru en moi jusqu'au bout.
Whistler et les championnats canadiens... ce sera mon prochain texte!
"Stay tuned!"